Les informations diffusées sur Internet : info ou intox

Les informations diffusées sur Internet : info ou intox

Vous avez sûrement tous déjà vu cette expérience réalisée par des enseignants sur Facebook : faire partager un message aux élèves d’une classe pour montrer la vitesse de diffusion de l’information. En quelques heures les « j’aime » et les commentaires sont légion.

Il en est de même pour toutes les informations, la propagation sur le web est extrêmement rapide et les internautes relayent souvent les informations sans les vérifier.

Exemple typique : « Jacques Chirac vient de nous quitter. RIP. ». La rumeur enflamme immédiatement la Toile. Nouveau tweet une heure plus tard : « Décès de Jacques Chirac, les proches du chef d’État confirment ». La source semble sûre… et pourtant l’ancien Président est toujours vivant !

Selon une étude Opinion Way, Internet est perçu comme un vecteur plus propice à la rumeur que les autres médias. 33% des Français pensent qu’il y a plus de rumeurs qu’avant avec internet. 72% d’entre eux pensent que les faits sont présentés « de manière très différente à la réalité » sur les réseaux sociaux.

Alors comment rester critique face à la diffusion des informations sur les réseaux sociaux ?

Les « hoax » (canulars ou fake news) reviennent de plus en plus vite. Les formes de rumeurs mutent avec le temps qui passe. Si vous doutez face à une rumeur, allez sur le site www.hoaxbuster.com. Ce site a été créé en 1999 c’est pour le moment un des meilleurs moyens pour démentir la rumeur du net… L’une des dernières en date : la diffusion d’un manuel scolaire en CE2 comportant des séquences pornographiques… 100% intox, le livre existe mais n’est pas un manuel scolaire…

Pour les informations générales il existe des outils en ligne comme le Décodex du journal « Le Monde », le service Désintox de « Libération » qui permettent de s’assurer de la véracité des informations et de la fiabilité des médias qui les diffusent. Les médias traditionnels appliquent une démarche journalistique : ils hiérarchisent et vérifient les contenus qu’ils publient. Mais il existe aussi des « fake news » qui copient le style journalistique, des vidéos qui reprennent tous les codes d’un reportage télé. D’où la nécessité de se poser des questions clés : qui émet l’information, est-ce que d’autres médias en parlent, est-ce que je peux la vérifier ? Les fausses informations sont par définition invérifiables. Donc, tant que je ne peux pas m’assurer de leur véracité, j’estime qu’elles ne sont pas véridiques et je ne les fais pas circuler sur les réseaux. Plus cette démarche sera partagée par les internautes, moins les « fake news » auront de prise sur les gens !

Plus proche de nous, dernièrement une tentative d’enlèvement d’une collégienne a été relayée en masse sur les réseaux sociaux locaux, et chaque commentaire apportait des informations complémentaires détenues par des sources dites « sûres ». Au final l’information initiale a été totalement déformée, les commissariats se sont retrouvés submergés d’appels, les parents se sont inquiétés… (et l’adolescente avait menti mais c’est une autre histoire !).

Là encore, vérifier sa source reste primordial même si ce n’est pas simple : « c’est une maman très fiable qui me l’a dit », comment mettre en doute sa parole ?

Comme pour les autres informations, ne pas diffuser des informations alarmistes non vérifiées reste le meilleur réflexe à avoir !

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